
Si on le disait en sanskrit ?
Tu t’es déjà demandé ce que voulaient dire tous ces mots à rallonge qu’on entend en cours de yoga ?
Adho mukha svanasana 😳, trikonasana 😅, utthita hasta padangusthasana (oui, lui)…
Pas de panique : tout ça n’est pas si sorcier.
Une fois qu’on comprend la logique du sanskrit, on commence à voir les noms des postures comme des petites formules codées qu’on peut déchiffrer.
Prêt·e à parler yoga en V.O. ? On y va !
“Asana”, le mot qu’on retrouve partout
Si tu as déjà pratiqué un cours de yoga, tu l’as entendu une centaine de fois minimum.
"Asana", c’est le mot sanskrit pour "posture".
En gros, tout ce qui finit en -asana, c’est une posture. Et il y en a un paquet.
Mais asana ne veut pas dire “position de gym”.
À l’origine, chez Patanjali (dans les Yoga Sutra), asana désignait la posture assise, celle qui permettait de méditer longtemps, sans que le corps gêne.
Le yoga postural est arrivé bien après.
Et pourtant, aujourd’hui, on parle d’asana pour tout :
- tadasana → posture de la montagne
- balasana → posture de l’enfant
- virabhadrasana → posture du guerrier
- … et la liste est longue.
Les postures inspirées du corps humain
Beaucoup de noms de postures s’appuient sur des parties du corps. Et si tu les connais, tu peux mieux deviner à quoi ressemble la posture.
Quelques exemples qui reviennent souvent :
- sirsa : la tête → sirsasana (équilibre sur la tête)
- hasta : la main → urdhva hastasana (mains vers le ciel)
- janu : le genou → janusirsasana (la tête vers le genou)
- pada : le pied → padangusthasana (main vers le gros orteil)
- angusta : le gros orteil → utthita hasta padangusthasana (oui, encore lui)
💡 Petit jeu pour toi la prochaine fois en cours : essaie de deviner la posture juste à partir du nom !
Objets, animaux, éléments : l’imaginaire du yoga
Ce qu’on adore aussi dans le yoga, c’est son imaginaire. Une posture peut être un animal, un objet, un élément de la nature… parfois même une divinité ou un héros mythologique.
Quelques classiques à repérer sur ton tapis :
- vrksasana : l’arbre
- bhujangasana : le cobra
- matsyasana : le poisson
- salabhasana : la sauterelle
- chakrasana : la roue
- setubandhasana : le demi-pont
- dhanurasana : l’arc
- navasana : le bateau
On visualise l’image, on entre dans la posture… et d’un coup, ça prend une toute autre dimension.
Les petits mots qui changent tout : les préfixes
Tu vois souvent des noms qui commencent par ardha, adho, utthita… Ces petits préfixes donnent des indications précieuses sur l’orientation, l’intensité ou la variation de la posture.
Voici les plus fréquents à retenir :
Préfixe | Signification | Exemple |
---|---|---|
ardha | moitié | ardha chandrasana (demi-lune) |
adho | vers le bas | adho mukha svanasana (chien tête en bas) |
urdhva | vers le haut | urdhva dhanurasana (arc vers le haut) |
eka | un / une jambe | eka pada rajakapotasana (pigeon royal sur une jambe) |
parivrtta | torsion | parivrtta trikonasana (triangle en torsion) |
supta | allongé | supta baddha konasana (angle lié allongé) |
utthita | étendu | utthita trikonasana (triangle étiré) |
baddha | lié | baddha konasana (angle lié) |
parsva | côté | parsvakonasana (angle sur le côté) |
Quand on les connaît, tout devient plus clair.
Et franchement, ça claque un peu quand tu peux dire “parivrtta janu sirsasana” sans bafouiller.
🤓 Et maintenant ?
Tu peux t’amuser à “décrypter” les noms des postures comme des mini phrases en sanskrit.
C’est pas une langue morte ici, c’est un code vivant qu’on retrouve chaque fois qu’on monte sur le tapis.
Alors au prochain cours, si ton prof te dit “trikonasana” ou “adho mukha svanasana”, tu sauras que tu es dans un triangle… ou avec le museau en bas 🐶.
À très vite sur le tapis pour un petit “namaste” (tiens, encore un mot qu’on pourrait décrypter !).